Une mauvaise blague ? Hélas je ne crois pas

Par un dimanche pluvieux que le mois de janvier n’aurait pas renié (alors que nous sommes en réalité à la mi-juin!),  je suis tombée par hasard sur un article qui m’a non seulement fait froid dans le dos mais fait réagir immédiatement.

D’ordinaire les sujets que je traite sur ce blog sont ceux soulignant une certaine absurdité non du fait des personnes mais des circonstances de nos vies trépidantes de femmes et d’hommes du XXI ème siècle.

Mais toute règle possède une exception.

Donc, bien lovée dans confortable canapé de la célèbre marque au logo jaune et bleu (cf article sur la vie de couple et les meubles en kit), je surfe sur les réseaux sociaux et atterrie littéralement sur un article relayant les propos tenus par une gynécologue concernant les avortements médicamenteux.

Je décide de cliquer sur le lien pour comprendre de quoi il s’agit.

Qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque mes yeux se sont posés sur le texte suivant : « Si on considère que la femme est l’égale de l’homme au sein du travail et qu’elle puisse enfin être payée comme l’homme et avec égalité, il faut que les professionnels de santé évitent les arrêts de travail injustifiés à leurs patientes ». Je précise à nouveau que le sujet abordé est bien celui de l’IVG médicamenteuse, et non celui d’une allergie ou d’un simple rhume…

J’avoue que je suis une de ces femmes féministes « en réaction ».

Je précise ma pensée.

Je descends dans la rue lorsque nécessité fait loi. Pour défendre des droits acquis grâce aux combats menés par  les générations passées sans qui  je ne pourrais probablement pas tenir ce blog sans avoir préalablement demandé l’avis de mon mari. J’ai participé à des manifestations de soutien au planning familial il y a quelques années, j’ai pétitionné également à plusieurs reprise pour défendre les droits des femmes, mais pas plus.

A l’exception du planning familial, la majeure partie des actions que je soutiens se déroulent à l’autre bout de la planète, et bien naïvement, je n’avais pas pris conscience du recul les mentalités dans notre pays. Depuis quand un praticien (le genre n’entre même pas dans le débat) s’autorise à juger (je ne parle de l’aspect médical),  car il s’agit bien de cela, de ce qui est important où pas pour une patiente qui ne va pas à la pêche, ou hésite entre deux bouquins à lire, mais va avorter ?

Je pensais que les médecins faisaient le choix, car à la base il s’agit d’une spécialisation donc d’un choix, de permettre aux femmes de pouvoir mener à bien une grossesse à terme sans complications ou de gérer celles-ci lorsqu’elles surviennent, mais également d’accompagner leurs patientes sans les juger, sans leur faire part d’une quelconque morale, lorsque celles-ci décident d’interrompre une grossesse !  Cette praticienne ne parle pas de l’égalité homme/femme mais du droit des femmes de choisir ou non d’être mère sans culpabilité autre que la leur !

J’avoue je tombe de l’armoire ! Bien sûr je ne fais pas de généralités et me concentre sur les propos tenus et assumés de cette praticienne, mais ils me laissent perplexe.

Je tiens toutefois à remercier cette médecin-gynécologue  car sans elle je n’aurais pas ouvert les yeux sur une situation qui pourra, peut-être un jour, me concerner ou concerner l’une de mes proches.

Alors pour que ce genre de propos (je pense malheureusement qu’elle n’est pas la seule à les tenir) ne trouvent pas leur place dans notre société et qu’ils soient condamnés fermement par toutes celles et tous ceux qui ne souhaitent pas vivre au Moyen-Age et continuer d’être libres de batifoler,  je propose à cette praticienne de changer de métier et je l’encourage vivement à tenir encore ce genre de propos afin que ses patientes se reconnaissent et changent de médecin !

Restons vigilants et   #hautlestétons ! 

I.M.O

Imogène

  Article de « SLATE » du 19.06.2016, relayé par Daphnée Leportois 

Imogene

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