Ah qu’il est bon de revenir chez soi après un séjour paisible, au milieu d’une nature luxuriante, sans la possibilité de consulter ses mails ou d’être dérangée par le bip-bip de son téléphone portable.
Mais que le retour fut difficile ! Voir même effrayant !
A peine mon portable a-t-il capté le signal d’une antenne relais qu’il s’est mis dans tous ses états. Il a vibré, vrombit, biper, bref un enfant hyper actif, shooté au sucre n’aurait pas fait autant de bruit.
En une fraction de seconde quarante trois alertes en tous genres. Dépêches AFP, et REUTERS, notifications FACEBOOK, alertes journaux…Il est clair qu’il a dû se passer quelque chose dans le monde, mais je décide de ne consulter le tout qu’une fois la porte de mon appartement poussée.
Au menu je découvre qu’il y a eu une tentative du coup d’état en Turquie. Que l’actuel président Erdogan est toujours en poste et a fait arrêter tous les responsables de cette insubordination. On apprend aujourd’hui qu’il a été un peu plus loin en élargissant les arrestations à des juges et autres personnalités de la vie civile et qu’il considérerait comme des opposants menaçants son pays. J’apprends également qu’il y a eu un attentat à Nice, le jour de la fête nationale, que celui-ci a été revendiqué par des fous, loin de nous et pourtant si proches.
Je regarde médusée une classe politique sans classe s’entre-déchirer sans panache sur ce qu’il fallait faire, ce que l’on aurait du faire… finalement tout ceci est bien triste.
La droite déplore des mesures sécuritaires insuffisantes, ainsi qu’un manque d’effectifs… ce qu’elle oublie c’est qu’elle a elle-même supprimé un nombre certain de fonctionnaires de police !
La gauche pousse des cris d’Orphée en s’indignant du comportement de la droite…
Mais l’essentiel n’est pas là. Non. Ni pour la droite (de la plus modérée à la plus droitiste) ni pour la gauche (de la plus modérée à la plus extrême).n’ont une réponse claire à apporter à une situation qui ne l’est pas. La réalité, c’est que personne n’avouera pour des raisons évidentes, qu’aujourd’hui la désolation et la mort ne viennent plus d’ailleurs (n’en déplaise à certains) mais sont devenues un ennemi interne à notre pays.
Aujourd’hui pour des raisons diverses et variées, se sont des français qui en arrivent à tuer.
La question d’une nationalité étrangère n’est qu’un chiffon rouge (et pas celui de la liberté loué dans la chanson de Fugain) que l’on agite pour ne pas avoir à reconnaître, que malgré toutes les précautions, tous les process mis en place pour éviter que de nouvelles attaques se produisent, nous sommes impuissants, et le Politique l’est aussi pour une raison simple ; la menace est partout et nulle part d’ici ou d’ailleurs. Un jour elle frappera… ou pas.
Mais que l’on se rassures, nous serons toujours informés en temps réel, si des événements tragiques venaient à se dérouler grâce aux réseaux sociaux et des chaînes d’info continue.
Que le silence me fut plaisant…
Imogène
In My Opinion
