Des séries policières scandinaves, il en existe des milliers et il faut bien reconnaître que beaucoup sont de vrais chefs d’œuvre, même les moins réussies se laissent regarder sans difficultés.
Toutefois aucune n’égale la série « RIVER » diffusée par ARTE, de production britannique et dont l’intrigue se déroule dans le Londres populaire.
L’originalité de cette pépite réside essentiellement dans le message qu’elle délivre tout au long du déroulé de l’histoire pourtant banale pour le genre : le meurtre d’une policière.
Le personnage principal, un inspecteur de police d’une soixantaine d’années et co-équipier de la victime, va enquêter sur le meurtre de cette dernière, mais il possède une particularité bien singulière : il est en proie à des hallucinations auditives et visuelles.
Hallucinations, hallucinations…. Ou pas ! Peut-être possède-t-il vraiment le pouvoir de communiquer avec les personnes défuntes… qui sait ? En tout cas sa prédisposition permet de dire adieu.
Mais ce que cet ovni souligne magistralement et met en lumière avec une vraie poésie, c’est l’état dans lequel les personnes qui tentent de survivre à la disparition brutale d’un être chéri, plongent, se noient, ou se font broyer par la douleur au point que la seule solution qui apparaît alors et de continuer à communiquer « normalement » avec le défunt au mépris des convenances, des croyances et des apparences.
Le visionnage de cette série terminé, un sourire béat se dessine au coin des lèvres et l’humidité se fait sentir dans les yeux tant son onirisme emporte et transcende l’uniformité de la bien-pensance.
A voir ou à revoir quand le moral baisse.
Imogène
In My Opinion