Après le dernier morceau de dinde avalé, et avant le grand départ en vacances (oui celui des grandes vacances), notre société de consommation, pour ne pas dire de surconsommation, nous fait une petite fleur.
En effet, toute personne ayant un peu d’argent, ne serait-ce que 5 € est conviée à ce qu’il est bon ton d’appeler les bonnes affaires.
Car, après s’être ruiné pour les cadeaux de Nöel des uns et des autres, après vous êtes battus (e) pour le dernier exemplaire du dernier jeu à la mode pour votre neveu de 5 ans, vous voilà, presque sans le sou, mais presque ce n’est pas complètement.
Eh oui, vous aurez compris de quoi il est question ici : des soldes.
Tout est prévu pour nous inciter à participer à l’économie du pays : les soldes tombent juste après Noël et avant les impôts… un hasard ? Je ne crois pas.
Tout est parfaitement bien rôdé pour nous inciter à la dépense !
Qui pourrait résister à un article de sa marque adorée lorsque la réduction est supérieure à 50% ?
Mais attention, il faut savoir raison gardée.
Nul encouragement ici à se précipiter devant les vitrines des grands magasins le jour J.
Non, non, non. Nous ne sommes pas un troupeau de vaches qui veut rentrer à l’étable et dont certains ont peur de rester à l’extérieur.
Nous vallons mieux que cela. ..
Enfin, j’aimerai valoir mieux que cela. Oh, si je suis honnête avec vous je dois l’être jusqu’au bout. Malgré la honte.
J’avoue humblement, ici, que j’ai cédé.
Le fameux sac tant convoité n’était plus lorsque je me suis rendue dans le magasin revendeur, dépitée je commence à me diriger vers la sortie et là je tombe en amour devant une délicieuse robe Agnès B, toute simple et moins chère que le sac (bon pas de beaucoup mais c’est déjà ça). Je m’approche, mais dans mon immense confiance en l’espère humaine, je ne m’aperçois pas immédiatement qu’une concurrente sérieuse était en train de fondre littéralement sur ladite petite robe.
Au vue de cette dernière, je me précipite sur le robe, je m‘aperçois qu’elle est à la bonne taille, je jette un coup à mon adversaire pour m’apercevoir que nous sommes du même gabarit… nous voilà donc, comme dans un cartoon, avec chacune un bout de la robe entre les mains. Les vendeuses d’abord amusées, comprennent rapidement qu’il va falloir intervenir car ni l’une ni l’autre n’a décidé de lâcher.
Nous nous regardons toutes les deux, en souriant, mais avec un regard dans lequel on pouvait lire « je ne lâcherai jamais, elle est à moi, je l’ai vu la première ! ».
Sur le moment, je n’étais plus tout à fait humaine, non. Je m’étais mue en une espèce d’être décérébré, avide de cette petite robe (énième robe du style de ma garde-robe). Et puis, au bout de longue minutes, l’une des vendeuses, s’approche de nous en nous ayant dissimulé (comme mon adversaire et moi-même ne nous quittions pas des yeux, nous n’avions pu voir ce que la très gentille vendeuse avait dans ses mains) la même robe, dans la même taille.
Elle l’agita devant notre nez, pensant que l’une des deux allez lâcher prise… ce que je finie par faire après une minute supplémentaire (c’était devenu une quasi question d’honneur !).
Mais le pire dans toute cette histoire, hormis le fait qu’à ce moment précis mon humanité m’a complètement quitter pour un bout de tissus fabriquer probablement à l’autre bout du monde, c’est qu’en rentrant je me suis aperçue que j’avais déjà cette robe dans mon placard…
Honteuse, je l’ai ramené le lendemain matin, et heureusement pour mon amour propre, la vendeuse de la veille était en congés.
Après cet incident, j’ai pris la décision de ne plus jamais faire les soldes dans les magasins !
Imogène
In My Opinion