Alors que tout le monde autour de moi me « vend » les vacances estivales comme « le » moment génial de l’année, moment durant lequel l’on peut vraiment profiter des choses et prendre le temps de faire enfin ce que l’on veut, il semble que mon gentil entourage à oublier ce qu’est vraiment l’aventure des départs en vacances. Avec un peu de chance si votre couple résiste au trajet menant de votre lieu de résidence habituel à celui de votre résidence estivale, c’est que vous venez d’accomplir un exploit. Vous pensez que j’exagère ? Vraiment ? Lisez plutôt ce qui suit et nous en reparlerons après.
La veille du départ, tout le monde est sur le qui-vive.
Chacun range, nettoie (il faudra un jour m’expliquer pourquoi les femmes (le plus souvent) pense à briquer le frigo, sortir la poubelle, nettoyer la salle de bains à fond alors que personne ne sera là pendant les trois prochaines semaines ??), astique, trie et surtout prépare sa valise pour le fameux jour. Celui du lendemain.
Les enfants sont surexcités (eh oui vous leur avez bien dit que dans un doudou ce serait les vacances ! il faut réfléchir avant de parler !!), courent autour de vous qui, bien entendu parvenez tant bien que mal à préparer votre valise, la valise de Monsieur, nettoyer, balayer, astiquer (cela me rappelle une chanson des années 1990). Bref tout est prêt.
Pendant ce temps, il ne faut pas croire que Monsieur se tourne les pouces. Non, non, non . Il lui incombe la tâche essentielle parmi toutes les tâches à accomplir pour le fameux départ : vérifier que la voiture familiale pourra effectuer, sans mal, les trois cent kilomètres jusqu’au lieu de villégiature. A lui donc, la visite à la station-service pour vérifier que les pneus dudit véhicule sont bien gonflés, qu’il y a du lave-vitre dans le réservoir du lave glace (bon je ne m’en sers jamais, mais cela pourrais être utile en campagne si d’aventure nous croisions un animal sauvage, à comprendre un chat particulièrement négligent s’agissant de ses besoins personnels et naturels), mais surtout, la tâche essentielle : celle de faire le plein de carburant.
Au bout d’une journée, tout est prêt. La voiture, la maison, les enfants et le mari.
Plus qu’un doudou et hop, les vacances.
Cette année, vous n’avez pas lésiné sur la durée des vacances : location de trois semaines, tranquilles dans un coin paumé au plein milieu des champs de verdure. Pour capter du réseau, il faut monter au somment d’un vallon à trois cent mètres de l’habitation. Chéri va être content ! Bien entendu vous avez passé ce petit inconvénient sous silence, car vraiment la location valait le coup.
Mais avant de pouvoir plonger allègrement dans la piscine de la maison de location, il va falloir y arriver !
Et là tout va se compliquer.
Le matin du jour J, les enfants sont bien attachés dans le véhicule familial, vous avez vérifié vingt fois que : la chaudière été en sécurité, que l’électricité est bien coupée, que l’arrivée d’eau est elle aussi coupée et qu’il n’y pas de danger particulier que vous auriez oublié d’anticiper.
Après une bonne demi-heure, vous vous installez enfin, à la place du mort. Euh, passons ce détail.
Oui, Monsieur aime, et souhaite, conduire toute sa petite famille en vacances.
N’étant pas une fan de la conduite, cela vous arrange bien. Ce qui est plus pénible en revanche, c’est qu’au motif qu’il a conduit pendant plusieurs heures, et qu’il va conduire à nouveau pour ramener tout son petit monde chez lui, il ne va pas vous aider beaucoup. Mais pas grave c’est les vacances. Pour les repas par exemple, ce sera légumes en salade et en dessert fruits frais. Pour la viande au choix, steaks hachés ou jambon blanc… Oui vous êtes une épouse et une mère indigne en vacances et vous assumez parfaitement.
Mais revenons au point le plus important des vacances, le trajet.
Les deux premières heures se déroulent plutôt tranquillement, les enfants sont encore occupés à l’arrière, chéri conduit tranquillement, et vous, vous regardez le paysage en conversant avec le conducteur de manière très détendue.
Tout ce gâte lorsque chéri, qui avait pourtant tout prévu, vous demande de brancher le GPS et de lui indiquer la route. Sauf que son nouveau joujou (à comprendre le dernier téléphone qui fait tout et même le reste, qu’il a depuis une semaine) est un animal méconnu pour vous et qu’Amour de votre vie n’a pas du tout décidé de s’arrêter à la prochaine aire d’autoroute pour le faire lui-même. Au bout d’un quart d’heure tout le monde hurle à l’intérieur de l’habitacle. Chéri est très énervée par votre manque d’efficacité ; vous avez clairement envie de le tuer (pour quelqu’un qui pense à tout, ne pas paramétrer un GPS auquel il est le seul comprendre quelque chose… c’est un peu moyen) les enfants à l’arrière, qui font éponge de vos émotions, sont gentiment en train de battre à coup de peluche pour l’un et de brique de jus de fruits pour l’autre (là vous prierez pour que Chéri ne s’aperçoive pas que les sièges arrières ne sont plus unis gris mais mouchetés noir et gris).
L’incident clos, chéri a fini par s’arrêter, s’excuser, les enfants faire la paix et vous…vous prenez sur vous pour ne pas abandonner tout ce petit monde sur le bord de l’autoroute. Mais le jeu en valait bien la chandelle.
L’endroit paradisiaque vous fait vite oublier la problématique du trajet, et les enfants tellement fatigués par plus de cinq heures de voiture partent directement dormir, suivi par chéri.
Vous êtes tranquille, au calme et heureuse de savoir que demain tout ce petit monde va s’éclater sous vos yeux pleins d’étoiles.
Imogène
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