Johnny, Johnny

Il y a eu les jours avant et le jour d’après.

 

Comment j’ai appris la terrible nouvelle de la mort de cet homme de 74 ans ? Et bien lorsque j’ai allumé, non le feu, mais seulement ma télévision.

 

Toutes les chaînes d’info, et les autres, étaient en breaking news avec bandeau rouge et  musique effrayante (vous savez celle que ressortent les différents médias à chaque fois qu’il se passe quelque chose de grave).

 

A l’image, des photos de l’icône, au sens  religieux du terme,  que des fidèles tiennent au plus près de leur cœur, avec des trémolos dans la voix et quelque fois cette voix va même jusqu’à se briser dans un sanglot.

 

Cela fait maintenant près de trois jours que « la plus grande star française » (certains autres fans d’autres grands « monuments » apprécieront certainement) est morte. Il y a eu un avant et après.

 

Au début de ce cataclysme dont clairement je ne maîtrise, ni la portée, ni l’importance, certaines voix se sont élevées pour demander des obsèques nationales… Eh oui, mais pourquoi ? Parce que cet artiste a réussi là ou bien d’autres, tous aussi  talentueux échoueront ? Parce que cet artiste à contribuer à l’amélioration du monde ? Je suis résolument perplexe !

 

Certaines autres voix, qui n’ont décidément pas fini de m’étonner, parlent même du Panthéon !

 

Il est vrai que, sans rien enlever à l’artiste, le fait qu’il repose entre Simone Veil et Emile ZOLA ne semble pas déranger outre mesure.

 

D’autres encore, n’hésitent pas à envisager une cérémonie nationale ! (la même que celle organisée pour Jean Do la veille).

 

Je crois qu’aussi grand puisse être le chagrin d’un certain nombre, il faut tout de même savoir raison garder.

 

En effet, pendant que la France tergiverse, pleure, enroulée dans sa peine (pourtant prévisible, personne n’est immortelle… enfin sauf Elvis bien sûr !) le président des Etats Unis a décidé d’en faire une bonne. Oui encore une !

 

Après les quelques mois passés à faire une petite guéguerre effrayante à son alter-ego nord-coréen, il a décidé de tuer une bonne fois pour toutes les chances d’un accord de paix au Proche Orient en décidant unilatéralement de reconnaitre Jérusalem comme capitale d’Israël et non plus Tel Aviv, en déménageant l’ambassade US.

 

Pour ce qui est de la France, pendant que la douleur de la perte d’un chanteur populaire ne parvient pas à cesser, le froid fait son retour. Oui ce froid qui tue, qui meurtrie, a eu, une nouvelle fois,  l’outrecuidance de revenir. Et parce que les pouvoirs publics, ou à tout le moins les personnes qui pouvant vraiment faire bouger les choses semblent découvrir en plein de mois de décembre que le froid arrive très souvent en hiver, ont annoncé qu’il n’y a pas suffisamment de places d’hébergement d’urgence pour ceux qui n’ont plus rien et que l’on traite comme s’ils n’étaient plus rien.

Les sous manquent. Enfin les personnes en charge de ces questions  ne  parle pas comme cela, non, elles disent manquer de moyens.

 

Mais oh surprise, nous voici deux jours avant les obsèques populaires (c’est décidé Johnny aura les mêmes honneurs que Victor HUGO, je vais donc éviter le smileys qui pleure, mais les mots me manquent !) et se sont des milliers de dévots ralliés à la cause du rocker qui vont se masser sur les Champs Elysées pour lui rendre un dernier hommage. Ce ne sont pas moins de 700 personnalités qui vont se masser sur les Champs-Elysées pour lui rendre un dernier hommage.

Et ce sont les pouvoirs publics (vous savez les mêmes qui vous disent qu’il n’y pas de sous pour les places d’hébergement d’urgence) qui sont capables de financer, du jour au lendemain (pas un an à l’avance) les obsèques populaires d’un chanteur demi-dieu.

 

Mais peut-être, et même sûrement, que le problème est plus complexe que cela.  Je l’espère vraiment car sinon, mon mauvais esprit et moi-même aurions raison de nous indignez du fait que des personnes meurt de faim et de froid dans notre pays par défaut de moyens, alors que des fonds peuvent être débloqués dans les plus brefs délais pour la sécurisation d’un évènement populaire tel que les obsèques d’un chanteur national.

 

En conclusions, le perte de l’homme-artiste  est certes regrettable mais elle ne doit pas faire oublier qu’il continue de se passer des évènements, ici où là,  non moins tragiques, et que toutes les personnes ayant perdu la vie ces quarante-huit dernières heures, n’en étaient pas moins importantes, et n’auront pas de funérailles populaires.

Imogène

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Imogene

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